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Depuis une dizaine d’années, plusieurs monnaies inédites, frappées au nom du comte Édouard sont venues enrichir la numismatique de la maison de Savoie. Au fil des découvertes, le monnayage de Édouard a révélé une typologie très variée. C’est assurément celui qui a le plus évolué pour la période comtale et la nouvelle monnaie que nous allons décrire, en est l’illustration.

Description :

Cette monnaie, frappée sur un flan de billon est relativement bien centrée et en bon état de conservation.

Écu de Savoie

(Noter que le l’Écu est pointu et que son sommet est légèrement concave)

Grènetis barré.

A gothique

Grènetis barré.

Flan en billon

Diamètre = 13 mm.

Poids = 0,39 gramme.

Attribution :

Notre piécette est une obole dont la marque d’atelier, présente uniquement à l’avers, semble être une croisette simple. Ce symbole monétaire pourrait-être attribué au maître Alessandro Dardano qui a œuvré pour l’atelier de Suse de 1326 à 1328. Il est connu pour avoir utilisé deux croisettes superposées. Cependant,une comparaison avec ses émissions de deniers viennois de l’atelier sécusain permet de confirmer cette hypothèse.

 L’excellent ouvrage de Giuseppe Rovera « Monete e Zecche dei conti sabaudi » récapitule pour chaque comte, les émissions monétaires de son règne et les symboles propres à chaque monnayeur, chaque atelier, «les différents».

Les références 74a et 74b de l’ouvrage précité ne laissent aucun doute, particulièrement si on considère le style de l’écu et la forme très particulière de la lettre M, en fin de légende à l’avers.

Tableau récapitulatif des différentes émissions au nom du comte Edouard.

Conclusions:

Le couple Viennois-Obole était connu depuis quelques années seulement pour l’atelier de Saint Symphorien d’Ozon. (différent = deux besants superposés).

La découverte de cette nouvelle obole constitue donc, un autre «couple» pour l’atelier de Suse.  

Aucun document, aucune ordonnance faisant référence à ces deux oboles distinctes ne nous est parvenu jusqu’à aujourd’hui. La faible valeur des oboles, le fait que la monnaie de compte était le denier, expliquent peut-être ces lacunes dans les archives médiévales.

Le besoin d’espèces de faible valeur était bien réel et, même si, ni leur fabrication, ni leur refonte  n’étaient rentables pour les finances comtales, des émissions de «menues monnaies» ont bien eu lieu. Si elles sont courantes pour le père de Edouard, le comte Amédée V, elles sont rarissimes pour Edouard,son fils aîné.

Malgré un règne court de six années, le monnayage de Edouard nous a réservé quelques bonnes surprises et pourrait à l’avenir encore évoluer.

Bibliographie:

SIMONETTI L. (1967) Monet Italian Medieval e Modern, Vol. 1 Casa Savoir.

BIAGGI E. (1993) Otto coliseum id stria dell Monet Saudade, Vol. 1.

BIAGGI E. Et M. HENNING (2007) MONAMINES DEVITALISE Editions Ouagadougou Monaco.

CUDAZZO S. (2008) I Rami Collaterali di Casa Savoia. Ed. Numismatica VARESI

ROVERA G. ( 2019) Monete e Zecche dei conti sabaudi. L’artistica Editrice

CUDAZZO S. (2020) Une nuova Luce Sulla MONETAZIONE Sabauda Ed. Numismatica VARESI